Parmi les systèmes d’assistance signés Mercedes-Benz, citons l’assistant de stationnement actif PARKTRONIC, l’assistant de signalisation routière, le freinage d’urgence assisté actif, le freinage assisté actif avec fonction carrefour ou encore l’assistant directionnel pour les manœuvres d’évitement, mais il y en a bien d’autres… Ces technologies sont intéressantes à plusieurs points de vue. Bien sûr d’abord parce qu’elles facilitent énormément la conduite au quotidien. Mais aussi parce qu’elles peuvent améliorer la sécurité des passagers et qu’elles annoncent la conduite autonome.
La Classe S, déjà partiellement autonome
Cette tendance va s’intensifier à l’avenir. Évidemment le chemin est encore long pour atteindre le niveau 5 de la conduite autonome et pour pouvoir parcourir les rues des grandes villes grâce à un service de covoiturage automatisé. Mais certaines composantes de la conduite autonome de niveau 3 s’installent doucement dans notre quotidien. « Avec la Nouvelle Classe S, il sera bientôt possible, dans certaines conditions, de retirer les mains du volant pendant que la voiture conduit toute seule sur autoroute », explique ainsi Martin Hart, Responsable des systèmes d’assistance chez Mercedes-Benz.
L’enjeu : créer rapidement une image précise
Cette évolution vers plus d’autonomie a été rendue possible grâce à certaines technologies capables de fournir aux systèmes d’assistance des informations essentielles. Des capteurs radar et à ultrasons scannent les alentours en continu ; des caméras intelligentes enregistrent et surtout interprètent les environs grâce à des algorithmes. Des cartes HD Live permettent de localiser avec exactitude un véhicule dans son environnement, avec des mises à jour en temps réel grâce à une connexion au cloud.
Toutes ces informations collectées doivent ensuite être reliées les unes aux autres à une vitesse vertigineuse. En effet, dans la circulation, une voiture doit pouvoir réagir en quelques secondes, voire millisecondes. « La fusion des capteurs est l’élément principal pour l’analyse de l’environnement », explique ainsi Michael Maile, Directeur du Programme Sensor Fusion (Département Recherche et Développement Mercedes-Benz Amérique du Nord) basé dans la Silicon Valley. « Elle permet de rassembler les données. Son objectif est de générer une image de l’environnement aussi précise que possible. »
La spécificité des centres-villes
La tâche est ardue dans les centres-villes surchargés car le véhicule ne doit pas seulement distinguer les usagers de la route mais aussi les classer. Des enfants qui jouent, des adultes qui passent, des coureurs, des cyclistes et des motards, des véhicules de livraison qui se garent et des voitures qui roulent ont tous des profils de mouvement différents. Pour que le véhicule puisse les identifier, évaluer et prévoir leur comportement, les ingénieurs et les programmeurs de Mercedes-Benz développent des algorithmes spéciaux. Ils visent, sur le long terme, à donner à la voiture une capacité de compréhension de la circulation routière comparable à celle d’un être humain.
Et les véhicules autonomes ?
Dans le domaine des poids lourds, Daimler Trucks propose déjà trois véhicules équipés à leur sortie d’usine de systèmes de conduite partiellement autonomes. Il s’agit de l’Actros (en Europe, Moyen-Orient, Afrique, Océanie et Chine), du Freightliner Cascadia (aux États-Unis) et du FUSO Super Great (en Asie). La suite logique est une conduite entièrement autonome, soit le niveau 4 défini par la Society of Automotive Engineers (SAE). Pour l’instant, Daimler Trucks se concentre sur sa mise en place pour des trajets définis sur les autoroutes nord-américaines et entre des plateformes logistiques. L’objectif est de construire un tel camion de série d’ici à dix ans. En améliorant l’efficacité et la productivité du transport routier, les poids lourds entièrement autonomes pourraient répondre à des besoins croissants. Ils ont aussi le potentiel d’améliorer la sécurité sur les routes, un bénéfice pour tous les usagers.